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Les Potins d'Abord : web journal du collège Georges Brassens Le Rheu
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1 juillet 2010

Philo : pourquoi fait-on des bêtises ?

Le collège, comme la plupart des  collèges, est le lieu de toutes sortes de petites incivilités le plus souvent bêtes et sans intérêt (tags, papier toilette jeté au sol, alarme déclenchée pendant les cours - le coupable a d’ailleurs été trouvé et puni - objets cassés...). La question se pose donc : pourquoi certains font des bêtises ?
Sujet à propos duquel ont débattu nos deux philosophes.

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Sébastien : Pourquoi fait-on des bêtises ?

Marc : On en fait pour l’adrénaline. On est tenté de faire ce que l’on n’a pas le droit de faire. Faire quelque chose d’interdit fait que l’on peut éprouver une sensation inhabituelle. C’est l’adrénaline, une hormone que crée le corps quand on a peur ou face à des situations plus ou moins fortes, qui provoque une sorte de plaisir que l’on peut avoir envie de ressentir à nouveau.

Sami : Moi, je comparerais ça au sucre. On aime tous le sucre et ça agit comme une drogue douce. Et on est plus ou moins addictifs au sucre.

Mais c’est dangereux d’être dépendant de ce genre de comportement...

Marc : Quand on dit « une bêtise », c’est pas très grave. C’est enfantin.

Sami : Qui n’a pas fait de bêtises dans sa jeunesse. Après, ça dépend des personnes. Pour la plupart, ça s’arrête là, mais pour d’autres ça continue et ça s’aggrave.
Pour des jeunes, le fait que ce soit interdit, ça tente de braver cet interdit. Même si c’est immature. (On ne verrait pas des adultes faire des petites bêtises).
Est-ce qu’on apprend sur soi ou sur la vie en faisant des bêtises ?

Marc : Oui. Quand on fait des bêtises, on apprend aussi sur soi. Et avec la sanction on apprend aussi sur la société. La bêtise n’est « utile » que s’il y a prise de conscience et donc si le fautif est  pris.

Sami : Le problème, c’est qu’on n’a pas tous la même échelle d’évaluation de la conscience. Y’a des gens qui commettent un crime sans l’avoir sur la conscience et d’autres qui vont faire une bêtise et le regretter toute leur vie.
Marc : La conscience permet d’éviter de faire des bêtises en permanence.
Certains ne vont pas faire de bêtises de peur de l’avoir sur la conscience.

Sami : Moi je pense que pour la plupart, c’est surtout la peur de la sanction qui évite de faire des bêtises.

Sébastien : Donc la sanction est nécessaire ?

Marc : Ce n’est pas la sanction qui est importante mais la discussion qui va avec. Pour faire prendre conscience de la faute. Une sanction sans discussion est pratiquement inutile.

Sami : Ça dépend des personnes. Certains ne vont pas t’écouter. Ça dépend du degré de conscience de chacun.
Marc : Certains n’ont pas peur de la sanction mais du jugement des autres. Et certains n’en ont rien à faire des deux. Alors que faire avec eux ? Mais c’est une question très difficile à laquelle personne n’a dû réussir à répondre.
Il y a aussi l’éducation des parents. Dans certaines familles, où il y a de la misère, il n’y a pas réponse donnée face aux bêtises.

Sami : Et ce sont les parents qui donnent le degré de conscience.
Marc : C’est le rôle des parents d’en parler avec leurs enfants. Il n’y a pas toujours cette discussion dans toutes les familles.

Que pourrait-on penser d’une société où il n’y aurait aucune bêtise ni aucun interdit bravé ? Serait-ce une société parfaite ?

Sami : Non, pour moi ce serait une société glauque comme si on était des robots.

Marc :  Ce serait une société ennuyeuse.

Sami : Oui, il en faut (des bêtises) car ça fait marcher la société.

Marc : Les bêtises sont formatrices ou utiles.

Dans quel sens ?

Sami : Dans certains cas comme dans les  manifestations, des gens exercent toutes sortes de violences à l’encontre de la société (jets de pierres contre les forces de l’ordre, vitrines brisées), dans certains cas  (pour lutter contre la dictature par exemple) cela peut s’apparenter à un acte de résistance.

Marc : C’est aussi le cas des banlieusards qui utilisent la violence comme moyen de résistance face au rejet de la société, pour exprimer leur mal être face à celle-ci.

Marc et Sami

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